Vieillir dans un environnement sûr et sécurisé

Jozef Lemmens (78 ans), « appelez-moi simplement Jef », est un homme heureux. C’est, en tous les cas, ce qui transparaît à l’évocation de son séjour au sein de la résidence de soins récemment agrandie ‘t Spelthof, à Lubbeek, en Belgique. « J’aime vivre ici, j’ai une chambre avec vue sur la nature, je suis entouré de gens, je peux bavarder tous les jours et j’apprécie la nourriture servie. »

Une nouvelle cuisine

« J’ai une vie formidable ici », poursuit Jef avec un large sourire. « Je commence chaque journée en regardant par la fenêtre depuis mon lit le cadre verdoyant et la lumière qui entre dans la pièce. » Après le petit-déjeuner, Jef relève son courrier et en profite pour discuter avec les autres résidents. Puis il vérifie son pluviomètre et distribue du pain rassis aux canards de l’étang. « Depuis la rénovation, nous disposons de notre propre cuisine, ce qui est un sacré plus », déclare Jef. D’après le cuisinier, les résidents mangent davantage depuis lors. L’alimentation est un aspect important de leur quotidien : « Nous avons même un comité de restauration qui a son mot à dire sur le menu », révèle Jef. « La soupe de poulet fraîchement préparée est la spécialité de la maison. »

Qu’y a-t-il de plus merveilleux que de pouvoir chaque jour faire ce qui me plaît dans un environnement sûr et accueillant ?
Jozef Lemmens – résident

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« En fait, chaque jour est stimulant ici, il y a toujours quelque chose à faire. » Puis Jef devient sérieux un instant. « Comment pourrais-je décrire ce que signifie pour moi la qualité de vie ? C’est être en contact avec les gens. Ne pas être seul, c’est déjà beaucoup. L’intimité et la convivialité, c’est ce que j’aime. Mais aussi le fait de pouvoir vieillir de façon active dans un environnement sûr et sécurisé, bouger librement, faire ce qui me plaît et prendre du bon temps pendant encore au moins une décennie. »

Un projet de rénovation intégrale pour un bien-être accru

« La qualité de vie des occupants d’une résidence de soins peut être considérablement améliorée par une rénovation intelligente du bâtiment et de ses environs. » C’est ce qu’affirme Sara Van de Weyer, la nouvelle directrice du site de ‘t Spelthof, où elle était jusqu’il y a peu en charge des soins.

Les travaux se sont concentrés sur la modernisation du bâtiment existant et l’extension de sa capacité de 80 à 125 chambres, sur l’installation d’une cuisine pour offrir des repas fraîchement préparés et non plus livrés, sur l’aménagement d’une plus grande terrasse extérieure et de places de parking supplémentaires. La nouvelle aile est baignée de lumière naturelle ; dans l’ancienne, des cloisons ont été supprimées et les chambres agrandies. La moquette a été remplacée partout par un linoléum plus hygiénique et facile à entretenir, sur lequel les chariots de service roulent beaucoup plus aisément.

  • La cohésion sociale a un impact déterminant sur la qualité de vie des résidents, du personnel et de l’ensemble du quartier.
    Sara Van de Weyer – directrice du site

Et Sara Van de Weyer d’ajouter : « Il y a davantage de salons où les résidents peuvent se réunir, tricoter, lire ou regarder la télévision. La restructuration opérée par service a par ailleurs permis d’offrir plus d’espaces de rangement à proximité et donc, de perdre moins de temps à aller chercher du linge ou des produits de nettoyage. Les postes de soins infirmiers ont été optimisés et le personnel soignant profite à présent d’un système d’enregistrement interactif lui permettant de cocher toutes les tâches de soins à l’endroit même où elles sont effectuées. »

Vers plus d’inclusion

L’offre de soins a gagné en diversité. Sara planche notamment sur un partenariat avec un service de psychiatrie voisin pour y inclure ces soins spécialisés. Pour la directrice de l’établissement, cela participe à un projet social de plus en plus inclusif. Elle rêve, par exemple, d’un restaurant où tout un chacun pourrait venir manger avec les résidents ou commander un repas à emporter après sa journée de travail. Ce

faisant, la résidence de soins est appelée à devenir aussi un centre communautaire. « La cohésion sociale a un impact déterminant sur la qualité de vie des résidents, du personnel et de l’ensemble du quartier », conclut Sara.